les prouesses et maladresses exceptionnelles

Normalement, lorsqu'un personnage tente une action, son degré de réussite n'est jamais plus grand que sa cible à atteindre. Il est possible toutefois de mettre plus de piquant au jet et de permettre par la même occasion des jets même lors d'une réussite automatique ou d'un échec automatique, ou lorsque le niveau de difficulté est supérieur à la CA (rendant le jet impossible). Pour cela, le joueur lance un d10 avec son d20, nommé le dé critique. Le d20 est géré comme à l'habitude et un niveau de réussite, ainsi que le degré de réussite ou d'échec associé (qui peut être négatif). Toutefois, s'il obtient un 1 naturel sur le dé critique, il peut alors relancer le d20 et l'ajouter à son degré de réussite ou d'échec. S'il obtient encore un 20 sur ce dé, il ajoute toujours le 20 à son °R et relance encore le d20, tant qu'il n'a pas obtenu un résultat différent de 20. Dans ces cas, avoir un niveau de difficulté inférieur à 0 ou supérieur à 20 peut faire du sens.

Exemple 2.7. une prouesse exceptionnelle

Fortement blessé, titubant et maladroit comme pas un, Gaston n'a plus qu'une CA de -18 pour escalader un mur difficile. Le Gardien lui laisse quand même lancer les dés et le joueur de Gaston obtient un 1 à la fois sur son jet de dés et sur son dé critique! Le °R de Gaston sera donc de sa CA (-18) plus 1d20 ouvert. Il lance donc à nouveau le d20 et obtient 20! Il relance à nouveau car le jet est ouvert, et obtient finalement 1 (on ne relance que sur les 20 après le premier 1!). Le °R de Gaston sera donc de -18 (sa CA initiale) + 20 (le premier jet) + 1 (le second jet) = +3. Il réussit donc à vaincre le ND de -5 que lui avait imposé le GC. Si Gaston n'aurait eu, par exemple, qu'un 12 sur son premier jet, son °R n'aurait été que de (-18+12=)-6, et il aurait échoué.


Exemple 2.8. Maladresse exceptionnelle

Jonathan est un fier chevalier avec 16 de CA en Courtisanerie. Sûr de son coup, il s'en va courtiser nulle autre que la fiancée de son rival de toujours. Le Gardien, jugeant que la situation est suffisamment importante, lui demande de jeter un dé critique. Le joueur lance les dés et, malheur! obtient un 18 et un 1 sur le dé critique! Le joueur relance donc le d20 et fait un autre 18! Son degré d'échec final sera donc de 18 - 16 (sa CA) + 18 (son d20 supplémentaire), pour un total de +22! Jonathan a échoué vraiment sévèrement! Ce n'est pas demain qu'il osera de nouveau se pavaner devant les dames de ses rivaux!


le dé critique. Il est possible de faire varier le dé critique de façon exceptionnel. Si la situation est particulièrement stressante ou propre à des exploits ou des maladresses vraiment exceptionnels, le GC peut décider de faire lancer un d8 ou même un d6 plutôt que le d10 habituel. Si la situation s'y prête mal, il pourrait ne faire lancer qu'un d12 ou même un autre d20. Remarquez que le dé critique peut aussi être lancé après que le joueur ait donné son degré de réussite « normal ».